Le museau du labre à fronde capture les proies à l'aide de liaisons multibarres pour tirer sa mâchoire à grande vitesse.
Image: Georges Cuvier / CC BY SA - Attribution Creative Commons + Partage dans les mêmes conditions

Ce schéma de 1828 du célèbre naturaliste Georges Cuvier montre l'extrême extensibilité du museau du napoléon.

"Néanmoins, même le mécanisme de la mâchoire d'un serpent de fantaisie semble simple à côté de ce que font certains poissons avec des liaisons multibarres dans leur tête (Westneat 1991). Le plus extrême doit être le napoléon à fronde, Insidiateur d'épibule, qui tire un museau autrement imperceptible pour attraper une proie. Selon Westneat et Wainwright (1989), qui ont analysé la biomécanique du système, ce labre peut dépasser sa mâchoire d'une longueur égale à 65 % de la longueur normale de la tête. La saillie ne prend qu'environ un trentième de seconde; l'accélération dépasse 100 mètres par seconde au carré, soit 10 g ; et la vitesse du museau atteint 2.3 mètres par seconde, soit plus de 5 miles par heure. Les composants - les os, les ligaments et les muscles - peuvent être ordinaires, mais leur disposition est tout sauf cela. » (Vogel 2003:401)

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Dernière mise à jour 28 août 2018